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Le stoïcisme face au suicide?
Pourquoi la philosophie pratique peut-elle nous aider?
En lisant hier un article dans Philosophie Magazine qui parlait de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana qui s'est suicidé à l'âge de 27 ans, je me demandais ce que sa vie aurait été s'il avait pratiqué le stoïcisme. J'ai croisé plusieurs lectures et j'ai senti qu'il avait été débordé par la démesure de ses émotions, par un appel de son être auquel il n'a pas su répondre autrement que par la mort pour en finir avec la douleur qui l'accablait. Plongé dans la drogue dure comme beaucoup d'artistes célèbres, je songe à Whitney Houston ou à Ray Charles, on sent bien que les Stoïciens ont raison lorsqu'ils disent que la gloire, les biens extérieurs n'apportent pas l'harmonie intérieure, qu'ils nous éloignent de nous-mêmes et de ce qu'ils appellent la NATURE. Il me semble que le stoïcisme peut sauver des vies face à la démesure de nos passions, d'où la force de son enseignement qui perdure aujourd'hui encore. L'école du Portique nous apprend à ne pas dramatiser, à relativiser face aux épreuves de la vie et nous permet de cultiver une forme d'harmonie intérieure, faite de l'acceptation du réel, pleine de bon sens et de sagesse. Face aux diverses aliénations de notre société consumériste, le stoïcisme propose de cultiver notre liberté intérieure, seul bien que personne ne peut nous retirer. Cette réflexion a fait écho en moi à une citation de Marc-Aurèle que je mettrai ci-dessous.
Je voulais copier la fin de l'article lu dans philomag hier qui a déclenché cette pensée:
"Ces tensions entre un art populaire parfois libérateur et une industrie musicale volontiers déshumanisante ont nourri et miné l’œuvre de Kurt Cobain. Fatigué de prodiguer son authenticité à tous ses fidèles, il s’est donné la mort en avril 1994, en décryptant sa propre aliénation dans sa lettre de suicide : « Le pire crime auquel je pourrais songer serait d’arnaquer les gens en faisant semblant et en prétendant que je m’amuse à 100%. Parfois, j’ai le sentiment que je devrais pointer avant de descendre de scène. » Comme l’écrivait quelques mois après l’universitaire américain Duane R. Fish dans cet article (en anglais), « Cobain est devenu le serviteur de la chose même contre laquelle il protestait, [...] un serviteur des forces de la médiation culturelle qu’il combattait ». Une lecture qui incite à lire quelque peu différemment la plainte de Spencer Elden, au-delà de ses étranges accusations d’exploitation sexuelle : cette plainte constitue à son tour une révolte contre sa propre aliénation, celle d’un bébé de quatre mois dont l’image a été à jamais fixée et qui ne supporte plus de dire « peu importe » : nevermind."Article rédigé par Christelle Bouley
Lien vers l'article complet: http://bouley-christelle-artis.eklablog.com/nevermind-bebe-aliene-du-rock-americain-article-de-philomag-a210041134
MARC-AURELE, PENSEES, VI, 11.
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