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Par Christelle Bouley le 29 Décembre 2021 à 07:05"Je n’oppose pas autonomie et avoir un/des maîtres personnellement.En CNV, on n’a besoin de personne en particulier puisque le besoin est abstrait.Je peux avoir besoin d’évolution par ex et je vais choisir (en toute autonomie) de nourrir ce besoin en me référant à un maître ( = stratégie en CNV)Différencier interdépendance de dépendance/indépendance :
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Par Christelle Bouley le 21 Juin 2021 à 08:40
Interview traduite ici:
Traduction en français ici:
Au-delà de Bien et du Mal :
Marshall Rosenberg Au sujet de la Création d'un Monde non violent
Un Interview par D. KILLIAN
(traduction Dieudonné Dard)The Sun - février 2003
http://www.thesunmagazine.org/february2003.html
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J'ai d'abord rencontré Marshall Rosenberg quand j'ai été envoyé par un journal local pour couvrir un de ses ateliers de formation en “Communication non violente”. Mal à l'aise avec les inégalités dans le monde et impatient que ça change, je ne pouvais pas imaginer à quoi pourrait servir une technique de communication dans la résolution de problèmes comme le réchauffement de la planète ou la dette des pays en voie de développement. Mais j'ai été étonné par l'effet visible que le travail de Rosenberg avait sur des individus et des familles prises dans un conflit.
En Communication non violente, ou CNV, il y a quatre étapes: observer ce qui arrive dans une situation donnée; identifier ce que l'on ressent; identifier ses besoins; et ensuite formuler une demande pour ce que l'on voudrait voir arriver. Cela semble simple, cependant c'est plus qu'une technique de résolution de conflit. C'est une façon différente de comprendre la motivation et le comportement humains.
Rosenberg a été à l'école de la violence très tôt. En grandissant à Detroit dans les années trente et quarante, il a été tabassé parce qu'il était Juif et été témoin de quelques-unes des pires émeutes raciales de la ville, qui ont abouti à plus de quarante morts en quelques jours. Ces expériences l'ont amené à étudier la psychologie dans une tentative de comprendre, comme il l'a dit, “ce qui nous arrive pour nous débrancher de notre nature compatissante, et ce qui permet à quelques personnes de rester connectées à leur nature compatissante même dans les circonstances les plus éprouvantes.”
Rosenberg a achevé son doctorat en psychologie clinique à l'Université du Wisconsin en 1961 et est ensuite allé travailler avec des jeunes dans des "reform schools". L'expérience l'a mené à conclure que, la psychologie clinique, plutôt que d'aider les gens à être plus compatissants, a en réalité contribué aux conditions qui entraînent la violence, parce qu'elle a catégorisé les gens et les a ainsi distanciés les uns des autres; les docteurs ont été formés à voir le diagnostic, pas la personne. Il a décidé que la violence ne résultait pas de la pathologie, comme la psychologie l'enseigne, mais des façons dont nous communiquons.
Le psychothérapeute humaniste Carl Rogers, le créateur de la thérapie “centrée sur le client”, était une première influence sur les théories de Rosenberg, et Rosenberg a travaillé avec Rogers pendant plusieurs années avant de partir seul apprendre à d'autres comment interagir de façon non agressive. Sa méthode est devenue connue comme la Communication non violente.
N'exerçant plus en tant que psychologue praticien, Rosenberg admet qu'il a parfois eu du mal avec sa propre méthode, que ce soit au sujet du comportement familial ou craignant les risques liés à une approche non violente. Néanmoins chaque fois qu'il a été au bout avec la Communication non violente, il a été étonné par les résultats. Parfois, ça lui a littéralement sauvé la vie.
Une fois à la fin des années 1980, on lui a demandé d'apprendre sa méthode à des réfugiés palestiniens à Bethléem. Il a rencontré environ 170 hommes Musulmans dans une mosquée au Camp Deheisha. En route vers le camp, il a vu plusieurs boîtes de gaz lacrymogène vides le long de la route, chacune clairement marquée “Fabriqué aux Etats-Unis” Quand les hommes se sont rendu compte que leur instructeur potentiel était des Etats-Unis, ils se sont fâchés. Certains se sont levés et ont commencé à crier, “Assassin! Meurtrier!” Un homme s'est mis en face de Rosenberg, en criant à son visage, “Tueur d'enfant!”
Bien que tenté de faire une sortie rapide, Rosenberg a, au lieu de cela, concentré ses questions sur ce que l'homme ressentait et un dialogue s'en est suivi. À la fin de la journée, l'homme qui avait traité Rosenberg de meurtrier l'invitait à la maison au dîner de Ramadan.
Rosenberg est le fondateur et directeur du Centre pour la Communication non violente (www.cnvc.org), association à but non lucratif. Il est l'auteur de Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) Introduction à la Communication non violente (Editions La Découverte) et vient d'achever un nouveau livre, qui devrait sortir à l'automne 2003, sur l'application de la CNV à l'éducation: Quand les Étudiants Aiment Apprendre et les Enseignants Aiment Enseigner. Il travaille actuellement sur un troisième livre concernant les implications sociales de la Communication non violente.
Un homme grand, au visage creusé, Rosenberg a une voix douce, mais s'anime en décrivant comment la Communication non violente a marché pour lui et pour d'autres. Il a trois enfants et vit actuellement à Wasserfallenof, en Suisse. Rosenberg est très demandé en tant que conférencier et formateur et suit un programme sans relâche. Le jour où nous avons parlé ensemble était son premier jour disponible depuis des mois. Ensuite, il devait voyager en Israël, au Brésil, en Slovénie, en Argentine, en Pologne et en Afrique.Killian : Votre méthode aspire à enseigner la compassion, mais la compassion semble être plus une manière d'être qu'une compétence ou une technique. Peut-on vraiment l'enseigner?
Rosenberg : Je dirais que c'est une caractéristique naturelle de l'être humain. Notre survie en tant qu'espèce dépend de notre capacité à reconnaître que notre bien-être et le bien-être des autres sont, en fait, une et même chose. Le problème est que l'on nous apprend des comportements qui nous débranchent de cette conscience naturelle. Ce n'est pas que nous devions apprendre comment être compatissants; nous devons désapprendre ce que l'on nous a appris et revenir à la compassion.
Killian : Si la violence est apprise, quand a-t-elle commencé? Elle semble avoir toujours fait partie de l'existence humaine.
Rosenberg : Le Théologien Walter Wink estime que cette violence a été la norme sociale pendant environ huit mille ans. Cela correspond au développement d'un mythe selon lequel le monde a été créé par un dieu masculin héroïque, vertueux, qui a vaincu une déesse féminine maléfique. À partir de là, nous avons eu l'image des bons tuant les méchants. Et ça a évolué vers “la justice punitive,” qui dit qu'il y a ceux qui méritent d’être puni et ceux qui méritent d’être récompensé. Cette croyance a pénétré profondément dans nos sociétés. Toutes les cultures n'y ont pas été exposées, mais, malheureusement, la plupart.
Killian : Vous avez dit que le mérite est le mot le plus dangereux du langage. Pourquoi ?
Rosenberg : Il est à la base de la justice punitive. Pendant des milliers d'années, nous avons fonctionné sous ce système qui dit que les gens qui font des choses mal sont en effet méchants, que les êtres humains sont fondamentalement méchants. Selon cet avis, quelques personnes bonnes ont évolué et c'est à eux de tenir le rôle des autorités et de contrôler les autres. Et la manière de contrôler les gens, étant donné notre nature mauvaise et égoïste, passe par un système de justice dans laquelle les gens qui se comportent d'une bonne manière sont récompensés, tandis que ceux qui sont méchants doivent souffrir. Pour voir un tel système comme équitable, il faut avoir la croyance que les deux parties méritent ce qu'elles reçoivent.
J'ai vécu au Texas, et quand ils exécutaient quelqu'un là-bas, les bons étudiants baptistes de l'université locale se réunissaient à l'extérieur de la prison et faisaient une fête. Quand le mot passait sur le haut-parleur signalant que le prisonnier avait été tué, il y avait une forte acclamation et ainsi de suite, le même genre d'acclamation qui ont eu lieu dans quelques parties de la Palestine quand ils ont découvert les attaques terroristes du 11 septembre. Quand vous avez un concept de justice basée sur le bien et le mal, dans lequel les gens méritent de souffrir pour ce qu'ils ont fait, cela rend la violence agréable.
Killian : Mais vous n'êtes pas opposé aux jugements.
Rosenberg : Je suis complètement pour les jugements. Je ne pense pas que nous pourrions survivre très longtemps sans eux. Nous jugeons quels produits alimentaires nous donneront ce dont nos corps ont besoin. Nous jugeons quelles actions vont répondre à nos besoins. Mais je différencie les jugements au service de la vie, qui concernent nos besoins, et les jugements moralistes qui impliquent d'avoir raison ou tort.
Killian : Vous avez appelé au lieu de cela à “la justice réparatrice”. En quoi est-ce différent ?
Rosenberg : La justice réparatrice est basée sur la question : comment rétablissons-nous la paix ? Autrement dit, comment rétablissons-nous un état dans lequel les gens se soucient du bien-être de chacun ? La recherche indique que les criminels qui passent par la justice réparatrice vont moins probablement répéter les comportements qui ont mené à leur incarcération. Et il est de loin plus apaisant pour la victime d'avoir la paix rétablie que de simplement voir l'autre personne punie.
L'idée se propage. J'étais en Angleterre, il y a environ un an, pour présenter un discours inaugural à la conférence internationale sur la justice réparatrice. Je m'attendais à ce qu'il y ait trente personnes. J'ai été enchanté de voir plus de six cents personnes à cette conférence.
Killian : Comment la justice réparatrice fonctionne-t-elle ?
Rosenberg : Je l'ai vu à l'oeuvre, par exemple, avec des femmes qui ont été violées et les hommes qui les ont violés. Le premier pas pour la femme est d'exprimer ce qu'elle veut que son attaquant comprenne. Maintenant, cette femme a souffert presque chaque jour pendant les années depuis l'attaque, donc ce qui sort est assez brutal: « Espèce de monstre! Je voudrais vous tuer! » Et ainsi de suite.
Ce que je fais alors est d'aider le prisonnier à se connecter à la douleur vivante chez cette femme en conséquence de ses actions. D'habitude ce qu'il veut faire, c'est de présenter des excuses. Mais je lui dis que l'excuse est trop pauvre, trop facile. Je veux qu'il répète ce qu'il l'entend dire. Comment sa vie en a été affectée ? Quand il ne peut pas le répéter, je joue son rôle. Je lui dis que j'entends la douleur derrière tous les hurlements et les cris. Je lui fais voir que la colère est en surface, mais qu’en dessous repose le désespoir que sa vie ne puisse à nouveau être la même. Et ensuite je fais répéter à l'homme ce que j'ai dit. Cela peut lui prendre trois, ou quatre, ou cinq essais, mais finalement il entend l'autre personne. Déjà à ce point, vous pouvez voir que la guérison commence à avoir lieu — quand la victime reçoit de l'empathie.
Alors je demande à l'homme de me dire ce qui se passe à en lui. Comment il se sent ? D'habitude, il veut à nouveau présenter des excuses. Il a envie de dire, «Je suis un rat. Je suis une ordure.» Et à nouveau je le fais creuser plus profondément. Et c'est très effrayant pour ces hommes. Ils ne sont pas habitués à gérer des sentiments, sans parler de l'épreuve de l'horreur de ce que ça fait d'avoir causé à un autre être humain une telle douleur.
Quand nous avons passé ces deux premières étapes, très souvent la victime crie, «Comment avez-vous pu ?» Elle a soif de comprendre ce qui a pu pousser une autre personne à faire une telle chose. Malheureusement, la plupart des victimes avec qui j'ai travaillé ont été encouragées dès le début par des gens bien intentionnés à pardonner à leurs attaquants. Ces gens expliquent que le violeur doit avoir souffert et a probablement eu une enfance difficile. Et la victime essaye vraiment de pardonner, mais cela n'aide pas beaucoup. Le pardon atteint sans être passé par ces autres étapes est seulement superficiel. Il supprime la douleur.
Cependant, une fois que la femme a reçu une certaine empathie, elle veut savoir ce qui se passait chez cet homme quand il a commis cet acte. J'aide le criminel à retourner au moment de l'acte et à identifier ce qu'il ressentait, quels besoins contribuaient à ses actions.
La dernière étape est de demander s'il y a quelque chose de plus que la victime voudrait que le criminel fasse, pour ramener les choses à un état de paix. Par exemple, elle peut vouloir que des factures médicales soient payées, ou elle peut vouloir une certaine restitution émotionnelle. Mais une fois qu'il y a de l'empathie des deux côtés, il est étonnant comme rapidement ils commencent à se soucier du bien-être de chacun.
Killian : Quels genres «des besoins» pourraient pousser une personne à violer un autre être humain ?
Rosenberg : Ça n'a aucun rapport avec le sexe, bien sûr. Ça a un rapport avec la tendresse que les gens ne savent pas comment obtenir et confondent souvent avec le sexe. Dans presque chaque cas, les violeurs eux-mêmes ont été les victimes d'une sorte d'agression sexuelle ou d'abus physique et ils veulent que quelqu'un d'autre comprenne comme c'est horrible d'être dans ce rôle passif, fragile. Ils ont besoin d'empathie et ils ont employé des moyens détournés pour l'obtenir: en infligeant une douleur semblable à quelqu'un d'autre. Mais le besoin est universel. Toutes les personnes ont les mêmes besoins. Heureusement, la plupart d'entre nous les satisfont de manières qui ne sont pas destructrices pour les autres ou nous-mêmes.
Killian : Nous avons longtemps cru en occident que les besoins doivent êtres régulés et niés, mais vous suggérez l'opposé: que les besoins doivent êtres reconnus et comblés.
Rosenberg : Je dirais que nous apprenons aux gens à déformer leurs besoins. Plutôt que d'éduquer les personnes à prendre conscience de leurs besoins, nous leur apprenons à devenir accros à des stratégies inefficaces pour les satisfaire. Le consumérisme fait penser aux personnes que leurs besoins seront satisfaits en possédant un certain article. Nous apprenons aux personnes que la vengeance est un besoin, alors qu'en fait c'est une stratégie défaillante. La justice punitive elle-même est une piètre stratégie. Mélangé à tout cela, il y a une croyance en la compétition, selon laquelle nous ne pouvons satisfaire nos besoins qu'aux dépens d’autres personnes. Non seulement cela, mais que c'est héroïque et joyeux de gagner, de battre quelqu'un d'autre.
Donc il est très important de différencier les besoins des stratégies et d'amener les personnes à voir que n'importe quelle stratégie qui répond à vos besoins aux dépens de quelqu'un d'autre ne satisfait pas tous vos besoins. Parce qu'à chaque fois que vous vous comportez d'une manière qui est nuisible à d'autres, vous finissez par vous blesser vous-même. Comme le philosophe Elbert Hubbard l'a dit une fois, «Nous ne sommes pas punis pour nos péchés, mais par eux».
Que je travaille avec des drogués à Bogota, en Colombie, ou avec des alcooliques aux Etats-Unis, ou avec des délinquants sexuels en prisons, je commence toujours en leur précisant que je ne suis pas là pour leur faire arrêter ce qu'ils font. «D'autres ont essayé», je leur dis. «Vous avez probablement essayé vous-même et ça n'a pas marché.» Je leur dis que je suis là pour les aider à devenir clair au sujet des besoins qui sont satisfaits par ce comportement. Et une fois que nous sommes au clair sur ce que sont leurs besoins, je leur apprends à trouver des manières plus efficaces et moins coûteuses de satisfaire ces besoins.
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Par Christelle Bouley le 15 Mai 2021 à 17:16
"Quelle que soit l'urgence de l'action, il nous est interdit d'oublier, faute de quoi cette action demeurera stérile, la vocation qui doit la commander. Nous voulons fonder le respect de l'homme. Pourquoi nous haïrions-nous à l'intérieur d'un même camp? Aucun d'entre nous ne détient le monopole de la pureté d'intention. Je puis combattre, au nom de ma route, telle route qu'un autre a choisie. Je puis critiquer les démarches de sa raison. Les démarches de la raison sont incertaines. Mais je dois respecter cet homme, sur le plan de l'Esprit, s'il peine vers la même étoile. Respect de l'Homme! Respect de l'Homme! Si le respect de l'homme est fondé dans le coeur des hommes, les hommes finiront bien par fonder en retour le système social, politique ou économique qui consacrera ce respect. Une civilisation se fonde d'abord dans la substance. Elle est d'abord, dans l'homme, désir aveugle d'une certaine chaleur. L'homme ensuite, d'erreur en erreur, trouve le chemin qui conduit au feu." St-Exupéry, Lettre à un otage. Hommage et texte écrit pour son ami Léon Werth, en vertu d'une certaine connexion de coeur à coeur. La CNV me semble appartenir à tout un réseau de pensées et celui-ci me semble en faire partie...
Petit exercice de rédaction:
Vous rédigerez ,à la manière de St-Exupéry, un petit texte qui illustre votre besoin de respect individuel en lien avec l'idée que vous vous faites du respect collectif. Vous pourrez commenter l'image associée si elle vous inspire et vous baser sur des situations que vous avez vécues dans le respect de chacun. Enfin, vous terminerez sur la façon dont vous pouvez nourrir votre besoin de respect par des stratégies associées.
Votre rédaction n'excèdera pas une page.
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Par Christelle Bouley le 26 Avril 2021 à 20:09
Les besoins de justice et de respect sont pour moi à prendre en considération avec une autre attention que les autres besoins. En effet ils font souvent écho à notre histoire d’enfance au cours de laquelle nous avons vécu des situations d’injustice et d’irrespect, dont la toute première qui a été, pour la grande majorité d’entre nous, de ne pas avoir été accueillis inconditionnellement à notre arrivée. Cela a créé tout au fond de nous une blessure d’humiliation souvent très refoulée. Lorsque le besoin de justice est évoqué en cnv cela demande d’aller plus loin. Car si je passe directement à la demande j’aurai une sensation d’apaisement mais ce sera passager et la blessure reviendra pointer son nez jusqu’au moment où elle se sentira prise en compte. Lorsque dans une situation d’injustice (ce qui est un jugement !) j’ai une RDR (reaction disproportionnée répétitive) cela est toujours le signe que je suis en connexion avec mon histoire d’enfance qui se réveille au contact de la situation présente. Alors si je n’en prends pas conscience et ne m’occupe pas de la pacification de mon histoire d’enfance, la cnv va devenir une stratégie servant de pansement et mon « besoin de justice » va sans cesse revenir à la surface. Lorsque j’en ai conscience et que je prends le temps de goûter l’état d’être de justice qui s’installe lorsque je nourris mon besoin de justice du moment (en proportion donc avec la situation actuelle et non en disproportion pour guérir mon histoire), alors peu à peu je soigne cette blessure. Cela peut aussi aider de mettre en place un rituel de qq semaines où tous les soirs je prends le temps de penser à ce qui a été juste pour moi dans la journée et de goûter l’état d’être de justice. Car tous les jours je vis de la justice : un rayon de soleil qui me réconforte, un sourire gratuit, une musique qui m'anime...
Souvent le « besoin de justice » évoque donc simplement un besoin de reconnaissance pour la blessure engendrée par une situation ancienne vécue comme injuste...
VINCENT Houba
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