• Les propositions

    Les propositions

     

    I-Définition de la proposition

    Une proposition contient un seul verbe conjugué.

    Ex : La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe.

    Sens de l’expression : La plus vive calomnie, les plus vives critiques ne peuvent atteindre une réputation sans tache.

     

    II-Définition de la phrase simple

    La phrase simple ne contient qu’un seul verbe conjugué et qu’une seule proposition. Une proposition ne dépend d’aucune proposition et aucune proposition ne dépend d’elle. Une phrase simple est donc une proposition indépendante.

    Ex : Ce n’est pas le Pérou.

    Sens de l’expression : c’est une somme modeste, ce n’est pas une fortune.

    Au XVIIème siècle, le Pérou était un symbole de richesse. Le roi du Pérou, pour être libéré par les envahisseurs espagnols, leur donna beaucoup d’or, même s’il n’obtint pas sa libération.

     

    III-Définition de la phrase complexe

    La phrase complexe contient plusieurs propositions, au moins deux. Elle contient donc au moins deux verbes conjugués. Elle peut être constituée de deux propositions indépendantes juxtaposées, de deux propositions indépendantes coordonnées ou d’une proposition principale et d’une proposition subordonnée.

     

    IV-Les propositions indépendantes

    Quand les propositions sont au moins au nombre de deux, on parle soit de proposition indépendantes juxtaposées, soit de propositions indépendantes coordonnées.

    Que sont les propositions indépendantes juxtaposées ?

    Il s’agit de propositions, séparées par une virgule, un point-virgule ou deux points.

    Ex : J’ai un oiseau dans la cheminée, cela me fait une belle jambe.

    Sens de l’expression : « cela me fait une belle jambe », cela ne sert à rien.

     

    Que sont les propositions indépendantes coordonnées ?

    Elles sont reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou par un adverbe de liaison (puis, en effet, c’est pourquoi…). S’il y a à la fois une virgule et une conjonction de coordination, on parlera de propositions indépendantes coordonnées.

    Ex : Elle s’énervait souvent [car elle était soupe au lait]. Phrase entre crochets : proposition indépendante coordonnée à la première, par la conjonction de coordination « car ».

    Sens de l’expression: « être soupe au lait » signifie s’énerver rapidement.

     

    V-La proposition principale et les propositions subordonnées

    Une phrase complexe peut aussi être composée d’une proposition principale et d’une ou plusieurs propositions subordonnées. La proposition subordonnée dépend de la proposition principale et ne peut exister sans elle. La proposition subordonnée est introduite par un mot subordonnant. La proposition principale et la proposition subordonnée sont interdépendantes.

    Il existe plusieurs types de propositions subordonnées :

    1)La proposition participiale, comportant un participe présent

    Ex : [Mon réveil n’ayant pas sonné], je suis en retard.

    2)La proposition infinitive, comprenant un infinitif

    Ex : J’entends[ le réveil sonner].

    3)La proposition subordonnée complétive, introduite par QUE

    Ex : J’avoue [que je suis en retard].

    4)La proposition subordonnée relative

    Ex : Mon réveil, |qui n’a pas sonné], a causé mon retard.

    5)La proposition subordonnée interrogative indirecte (PSII)

    Ex : J’ignore [quelle heure il est].

    Nous nous demanderons [à quoi sert le voyage].

    6)La proposition subordonnée circonstancielle

    [Si je suis en retard], je te présente mes excuses.

     

    VI-La proposition subordonnée complétive

    La proposition subordonnée complétive est toujours introduite par QUE. La proposition subordonnée complétive est généralement COD du verbe de la principale, mais elle peut avoir toutes les fonctions du groupe nominal (sujet, attribut du sujet, complément de l’adjectif, complément du nom, apposition, complément circonstanciel).

    Ex : Je sais [qu’il a travaillé au noir].

    Fonction de « qu’il a travaillé au noir » : COD du verbe « savoir ». Je sais quoi ? Qu’il a travaillé au noir.

    VII-La proposition subordonnée relative

    La proposition subordonnée relative est introduite par des pronoms relatifs simples (qui, que, quoi, dont, où) ou des pronoms relatifs composés (duquel, auquel, laquelle…). Elle peut être précédée d’un antécédent :

    Ex : Pierre [qui roule] n’amasse pas mousse. Antécédent : pierre.

    Sens de l’expression : on ne s’enrichit pas en changeant souvent de métier, de lieu...Une vie instable ne permet pas la construction d’un patrimoine consistant.

    Elle peut aussi n’avoir pas d’antécédent :

    Ex : [Qui dort ] dine.

    Sens de l’expression : celui qui dort oublie la faim.

    VIII-La proposition subordonnée interrogative indirecte (PSII)

    La proposition subordonnée interrogative indirecte est une question posée de façon indirecte. Elle peut être introduite par le mot subordonnant SI ou par des pronoms interrogatifs (qui, ce que, quoi, lequel…), par un déterminant interrogatif (quel, quelles…) ou un adverbe interrogatif (où, quand, comment, combien…). On peut la transformer en question directe.

    Elle ne comprend pas d’inversion du sujet, ni de point d’interrogation.

    Ex : Dis-moi [où tu habites]. Transformation en question directe : où habites-tu ?

    Autre ex. : Nous allons nous demander [si le mal est visible ou invisible]. Transformation en question directe : le mal est-il visible ou invisible ?

    IX-Les propositions subordonnées circonstancielles

    Il existe 7 types de propositions subordonnées circonstancielles :

    Apprendre par coeur un mot subordonnant, même s’il en existe plusieurs, car on pourra remplacer par ce mot, si on a un doute.

    1)Le temps : QUAND

    Ex : Je te prêterai ma ferrari, [quand les poules auront des dents].

    2)La cause : PARCE QUE

    Tu as réussi ce plat, [parce que tu es un cordon bleu].

    Etre un cordon bleu : être un bon cuisinier.

    3)La conséquence : SI BIEN QUE

    Hier, Julien a failli se faire écraser par une voiture, [si bien que j’ai eu une peur bleue].

    4)Le but : POUR QUE

    Le patron nous a donné le feu vert, [pour que nous commencions le nouveau projet].

    5)La concession (contraste dans la phrase, opposition) : BIEN QUE

    [Bien que tu aies la main verte], beaucoup de plantes sont mortes cette année dans ton jardin.

    6)L’hypothèse : SI

    Ex : [Si tu dis cela à ton père], il va voir rouge.

    7)La comparaison : COMME

    Ex : Tu as réussi ton exercice [comme qui rigole].

    Comme qui rigole : de façon simple, sans difficulté.

     

    Exercices :

    Repérer les propositions dans ces phrases  et nommez-les (donner leur nature) :

    1)Béatrice voit la vie en rose, elle pense que tout ira toujours bien.

    2)Depuis que sa femme l’a quitté, Jean-Louis broie du noir.

    3)Je ne peux pas venir au restaurant ce soir avec toi, car je suis dans le rouge.

    4)Yannick a fait une blague sur les problèmes de l’entreprise. Le chef riait jaune.

    Rire jaune : rire de façon forcée.

    5) Après cinq verres de vin, Gaëtan a commencé à voir des éléphants roses.

    Voir des éléphants roses : avoir des hallucinations.

     

     

     


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