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Par Christelle Bouley le 11 Octobre 2017 à 11:52
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Par Christelle Bouley le 2 Juin 2015 à 16:01
Histoire du poème en prose et caractéristiques
I-Histoire du poème en prose
L'appellation oxymorique de « poème en prose » remet en cause les règles de la versification traditionnelle basée sur les mètres, les rimes et les strophes. La frontière entre poème et prose n'a cessé d'être contestée. L'époque romantique devient le sommet de cette contestation.
Au Moyen Age déjà, il existait des romans écrits en vers, songeons au Roman d'Alexandre qui donna son nom à l'alexandrin. La prose et la poésie étaient donc mêlées à la narration. Au XVIIIème siècle, Rousseau dans ses Rêveries du promeneur solitaire ne craindra pas de faire chanter la prose et à sa suite, au XIXème, Chateaubriand -auteur romantique- rédigera ses Mémoires d'Outre-Tombe dans cette même veine.
C'est Aloysius Bertrand, poète romantique, qui sera considéré comme le fondateur du poème en prose avec son Gaspard de la nuit. Baudelaire rend hommage à ce poète dans sa dédicace au Spleen de Paris afin de dire qu'il s'en est inspiré, même s'il a créé quelque chose de singulièrement différent. Pour Baudelaire, la prose poétique et musicale s'adapte parfaitement « aux ondulations de la rêverie » et aux « mouvements lyriques de l'âme ». A sa suite, Rimbaud voudra balayer cette « vieillerie poétique » et adoptera également le poème en prose dans ses Illuminations dont le poème « Aube » est resté célèbre. Quant à Mallarmé, dans son souci constant de changer la syntaxe, il expérimente parallèlement et la prose et le vers, jusqu'à l'accomplissement d'Un coup de dés, synthèse particulièrement hardie qui transcende, par la syntaxe et l'organisation typographique, les débats récurrents sur la versification libre ou métrique, sur le poème en prose et les formes fixes, la souplesse de l'un ou l'incurable raideur des autres.
Une mention particulière pour Pierre Reverdy qui oscille entre vers libre et poème en prose, à la recherche de cette plasticité propre à coller à « tous les contours, à toutes les aspérités, à tous les creux de la réalité » ; et pour les surréalistes dont les essais d'écriture automatique s'inscrivent, naturellement pourrait-on dire, dans les proses des Champs magnétiques, ou parfois les poèmes en vers libres.
En réaction contre le « ronron » de la prose (Flaubert épingla comme idée reçue le « ronron des vers » ), voici la concision de René Char dans ses aphorismes, poèmes en prose où s'inscrit la méditation philosophique ; voici la rigueur syntaxique de Francis Ponge qui force la liberté de la forme, (cf : Le Parti pris des choses avec notamment « Le Cageot », « L'Orange », « L'huître », « Le Pain »); voici, au cœur d'un même livre, la confrontation du poème en prose avec le poème à forme fixe : Morale élémentaire, dernier recueil de poèmes de Raymond Queneau.
En somme, le poème en prose a traversé les siècles et s'est surtout développé au XIXème pour se poursuivre au Xxème. On peut dire qu’il a été fondé comme genre par Aloysius Bertrand et par Baudelaire.
II-Quelles sont les caractéristiques du poème en prose (=expression oxymorique) ?
-Un rythme intéressant, mais plus insaisissable que dans le vers. On peut trouver des rythmes binaires, ternaires, quaternaires.
-Harmonie des sons grâce aux assonances et aux allitérations.
-On ne parle plus de strophes, mais de paragraphes comme dans la prose, avec la présence d’alinéas.
-S’il peut y avoir des vers blancs (des vers au milieu de la prose), on ne parle plus de rimes. C’est une poésie sans vers.
-C’est une forme littéraire brève contrairement au roman.Il se caractérise par sa brièveté et son intensité.
-Il comprend une tension interne, une opposition comme le souligne Suzanne Bernard dans Le Poème en prose, de Baudelaire à nos jours, 1959 : « Le poème en prose, non seulement dans sa forme, mais aussi dans son essence, est fondé sur l’union des contraires : prose et poésie, liberté et rigueur, anarchie destructrice et art organisateur […] de là sa contradiction interne, de là ses antinomies profondes, dangereuses et – fécondes - ; de là sa tension perpétuelle et son dynamisme. »
-C’est Baudelaire qui utilise pour la première fois le terme de « poème en prose » (en 1861) dans une lettre à Houssaye.
-Liberté du poète face aux contraintes de la versification. Voici comment Baudelaire définit ce genre dans une lettre à Houssaye : « Quel est celui de nous qui n’a pas, dans ses jours d’ambition, rêvé le miracle d’une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ? »
-Importance de la clausule, de la fin du poème qui doit marquer une chute et faire réfléchir le lecteur, le plus souvent.
Bibliographie
Le Poème en prose de Baudelaire à nos jours, Suzanne Bernard, Nizet, Paris, 1978.
Le Poème en prose , Michel Sandras.
Article dont est tiré le cours: Jacques JOUET, « POÈME EN PROSE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 2 juin 2015. URL : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/poeme-en-prose/
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Par Christelle Bouley le 17 Février 2014 à 11:00
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