• Peut-on croire les médias? (sujet d'écriture personnelle)

    Sujet d'écriture personnelle : Peut-on croire les médias ?

     

    Attention ! Le jour de l'examen le plan ne doit pas être apparent. Il est laissé ici pour mettre en valeur la structure du devoir et les idées maitresses qui le guident.

     

    Les médias font partie de notre vie aujourd'hui et d'autant plus à l'heure du numérique où l'information passe très vite d'une partie du monde à l'autre grâce à la démocratisation d'internet. Le problème est de savoir si les médias sont fiables, si on peut les croire. Nous verrons donc d'abord qu'ils jouent un rôle important dans notre vie et nous permettent de connaître l'actualité. Nous continuerons en en montrant les limites et enfin, nous mettrons en évidence l'importance de savoir faire la part des choses entre les diverses sources d'informations qui se présentent à nous.

     

     

    I-Les médias nous font réfléchir et nous permettent de connaître l'actualité

    a)L'actualité

    Grâce à eux, nous avons des informations sur les politiques du monde entier, les catastrophes naturelles et nous pouvons communiquer sur ce qu'il se passe à l'autre bout du monde. On apprend par exemple grâce à une vidéo du MONDE que la guerre au Yémen est occultée, parce que les journalistes ne peuvent s'y rendre. On fait en sorte que rien ne se sache, car l'Arabie Saoudite qui est en conflit avec ce pays s'y oppose, sans compter la difficulté de s'y rendre. On sait que ce conflit dure depuis trois ans et qu'il a provoqué la mort de plus de 10 000 personnes.

    b)La réflexion

    L'article de Philosophie magazine qui porte sur le sujet du Yémen permet de réfléchir sur l'absence de relais médiatique qui conduit à une forme de déréalisation. Si on ne nous parle de ce qui se passe, des morts que ce conflit engendre, il est très difficile d'en tenir compte et d'aider ces gens. Ce informations tirées de journaux sérieux payants sont bien sûr vraies et on peut y croire. De plus, l'approche sous l'angle philosophique permet de prendre le distance, de réfléchir à la façon dont l'information est traitée.

     

    II-Il faut se méfier

    A)Ne pas tout croire

    Nous savons que certains journaux truquent les images afin de manipuler, de faire de la propagande. Il faut donc se méfier des informations qui nous sont données et garder un esprit critique : ne pas croire tout ce qu'on voit. De même, les magazines peoples sont les pionniers du retouchement d'images. Cela peut créer des problèmes puisqu'on nous montre des femmes parfaites que les adolescentes tentent d'imiter, ce qui peut avoir des conséquences sur leur santé : comme l'anorexie. De plus, les publicités pour les cosmétiques par exemple sont souvent trompeuses. Les effets qu'on nous montre ne correspondent pas à la réalité : on achète alors en étant trompés.

    B)Le problème de la vérité

    La machine médiatique a parfois tendance à nous cacher la vérité. C'est ce que montre le roman Des femmes bien informées. On montre dans ce livre que les journalistes mélangent la vérité et le mensonge pour faire du profit. La journaliste qui est mise en avant ne respecte pas la charte éthique de son métier. De plus, les médias savent jouer sur nos émotions pour nous manipuler dans le but de faire de l'audience, de vendre un produit ou même de nous influencer politiquement. On sait que les Guignols de l'info par exemple ont favorisé la montée au pouvoir de Chirac, parce qu'ils le montraient comme un personnage sympathique. De même, les blogs doivent être lus avec un regard critique, car tout ce qui s'y trouve ne reflète pas forcément la vérité, mais le point de vue d'un citoyen lambda qui donne son avis et parfois peut transformer la réalité pour faire valoir un parti politique ou des idées. Le film « Prête à tout » dénonce ces femmes qui font de la télévision pour se faire valoir, par narcissisme. Elle deviendra présentatrice, en piétinant tous ceux qui se dressent sur son chemin. Son souci n'est donc pas de transmettre la vérité, mais de devenir quelqu'un.

     

    III-Savoir faire le tri

    a)Choisir ses médias

     

    On peut dire qu'il y a des médias sérieux et d'autres moins. Par exemple, les journaux payants comme Le MONDE, LE MONDE DES RELIGIONS, PHILOSOPHIE Magazine sont dignes d'intérêts, car ils proposent des articles rédigés par des gens qui ont fait leur preuve et qui respectent une certaine éthique journalistique, qui tentent d'approcher la vérité en mêlant plusieurs points de vue de spécialistes, en n'occultant aucune religion pour LE MONDE DES RELIGIONS , ce qui prouve qu'ils n'ont pas un point de vue partisan. Cependant, facebook et les informations qui y circulent comme sur tweeter doivent être prises avec beaucoup de recul critique. Comme le montre le film « The social network » le cyberharcèlement existe, la transmission de l'information pour nuire à autrui est bien réelle. L'usurpation d'identité peut avoir des conséquences graves. Ces médias facilitent la propagation de rumeurs qui parfois ont pu conduire au suicide, car les gens se sentaient salis.

     

    b)Croiser les sources

    Finalement, pour avoir de bonnes informations, il est important de croiser nos sources, de lire plusieurs médias, puisque chacun des journaux papiers défend souvent une tendance politique. Il faut se méfier de l'hétéronomie comme le montre la journaliste et politologue Muhlmann dans son essai Le Pouvoir de l'information.Elle critique ceux qui n'ont aucun libre arbitre, qui ne parviennent pas à penser par eux-mêmes et qui deviennent les pantins de la société dans laquelle ils vivent. Elle insiste sur le fait que les journalistes devraient être indépendants et ne pas servir l'intérêt des dominants, mais celui du peuple. Malheureusement, elle constate que les médias sont souvent influencés par les lobbys qu'ils suivent aveuglément.

     

    En conclusion, nous pouvons dire que les médias sont utiles et que nous pouvons les croire à partir du moment où nous choisissons ceux qui sont sérieux, que nous avons cherché un peu qui les dirigeait et que nous croisons les informations. Il faut soi-même vouloir chercher la vérité et ne pas choisir la facilité en ne regardant que le journal télé qui approfondit assez peu les événements racontés en nous livrant une information brute, sensationnelle et peu analysée.

     

    ….........

     

    En prolongement (à lire)

     

    La guerre honteuse, Yémen (philosophie Magazine)

    D’après l’ONU, le Yémen connaît aujourd’hui « la pire crise humanitaire au monde ». Or elle ne date pas d’hier… Ce silence radio pourrait s’expliquer par le concept de « déréalisation » forgé par Judith Butler, qui en vient à interroger qui sont les « bons » morts, et donc quelle est la bonne guerre.

    Conséquence du conflit qui ravage le Yémen depuis 2015, les Nations unies estiment que 21 millions de personnes (sur une population totale d’environ 28 millions) ont aujourd’hui un besoin urgent d’aide humanitaire. 7 millions seraient au bord de la famine, et plus de 1 million seraient malades du choléra. De son côté, l’Unicef estime qu’un enfant meurt toutes les dix minutes de maladie. Des chiffres alarmants, terrifiants. Pourtant, jusqu’à la publication par le New York Times, fin octobre, d’un long reportage sur le conflit assorti de la photographie, en une, d’une fillette squelettique mourant de faim, on ne parlait pas du Yémen. Comment le comprendre ?

    Deux difficultés reviennent souvent dans la bouche des grands reporters et des politologues spécialistes de la région : les enjeux de la guerre au Yémen ne sont pas évidents à expliquer, et il est difficile de pénétrer dans le pays pour en rapporter des informations et des images. Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS, fait notamment état, dans Le Yémen. De l’Arabie heureuse à la guerre(Fayard, 2017), de la « technicité » du conflit qui oppose les rebelles houthistes chiites du nord, soutenus à la marge par l’Iran, et le régime yéménite appuyé par une coalition sunnite emmenée par l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. Agnès Levallois, consultante spécialiste du Moyen-Orient, évoque, elle, début novembre sur France 24 un véritable « trou noir de l’information », conséquence directe du blocus aérien et maritime imposé par l’Arabie Saoudite et ses alliés sur place, qui explique en très grande partie l’extrême précarité qui frappe les civils. La gêne face au fait que la France vend des armes à l’Arabie Saoudite constitue peut-être d’ailleurs une autre raison de notre ignorance semi-volontaire du conflit, ajoutent les chercheurs.

    Avec le constat de cette absence d’images et de témoignages sur les Yéménites, on touche à ce que Judith Butler, dans Vie précaire (2005, trad. fr. Amsterdam, 2015), appelle la « déréalisation » du sujet. Trouvant sa source dans la façon dont on en parle et, plus encore, dont on n’en parle pas, « dans les omissions du discours lui-même », cette déréalisation de « l’Autre », de l’inconnu, de celui qui est en tout éloigné de nous, est ce qui fait que sa vie ne peut être appréhendée comme vivante. Que, par conséquent, l’Autre « n’est ni mort ni vivant mais interminablement spectral ». En un sens déjà mort, nous ne le voyons pas, mais il nous hante malgré tout. Butler développe ce motif en mettant en avant le décalage édifiant entre la solennité et la puissance du deuil dont ont bénéficié les victimes du 11-Septembre et l’occultation des morts afghans ou irakiens. « Quelle vie est jugée digne d’être vécue, quelle mort d’être pleurée ? », interroge-t-elle, demandant ailleurs, à propos des milliers de Palestiniens tués dans le même temps par l’armée israélienne : « Ont-ils des noms et des visages, des histoires personnelles, une famille, des passe-temps favoris, des mots d’ordre qui les font vivre ? »

    À ce titre, il est remarquable que l’une des raisons pour lesquelles nous nous sommes soudainement mis à parler du Yémen a été la vive émotion suscitée par l’assassinat début octobre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul. Lui avait bien un nom et un visage ; il travaillait pour un journal américain et intervenait régulièrement sur les plateaux de télévision anglo-saxons. La possibilité du deuil existe du fait d’une certaine configuration sociale qui a doté cette vie-ci de valeur. Or, souligne encore Butler, « sans la possibilité du deuil, il n’y a pas de vie ou, plutôt, il y a quelque chose qui vit, qui est autre chose qu’une vie ». L’assassinat de cet homme bien vivant a suscité une attention renouvelée pour les vicissitudes du régime saoudien, qui comprend les crimes de guerre du Yémen. Photographier et nommer la petite Amal Hussein, cela a été, en ce sens, commencer à rendre des vies spectrales vivantes et à instaurer une possibilité du deuil.

     


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